En période de taux hypothécaire bas, la formule à taux fixe est une formule intéressante.

Si la durée de votre crédit est longue 20, 25 ou 30 ans, je vous inviterais à réfléchir aux arguments développés au chapitre «formule semi fixe».
Le banquier, en effet, doit se couvrir pour pareille durée aussi longue. Il devra donc faire supporter cette surprime au client.

Les statistiques en matière de durée de prêt hypothécaire montrent que la durée moyenne d'un prêt est de 12 à 14 ans.

Faut-il prendre un taux fixe plus cher ? A vous de choisir. 

Ces formules proposent une première période de taux fixe plus longue.
On trouve ainsi la formule classique 10+5+5 mais on propose aussi des périodes de fixité de 7 ans à 13 ans selon les prêteurs.

Les périodes de variation sont généralement de 5 ans mais on peut trouver aussi des périodes de renouvellement de taux tous les ans ou trois ans.

Au niveau du cap, on trouve généralement des cap 2%; 3% ou 4%. Il est évident que plus le cap est élevé plus le taux de base proposé sera bas.

La formule avec un cap de 2% est généralement un des meilleurs produits sur le marché.

Le succès de cette formule vient de ce que beaucoup veulent se prémunir contre les difficultés d'un nouvel achat ou les incertitudes d'un budget de construction. Il faut en effet sécuriser cette première période. Par la suite, le jeu de l'inflation, les augmentations des ressources financières viendront atténuer toute majoration de taux éventuel.

Par rapport à la formule du taux fixe, cette formule semi-fixe vient du constat que beaucoup de prêts ne vont pas jusqu'à leur échéance finale 15, 20 ou 25 ans.
Les aléas de la vie (héritage, vente du bien ou même … " gain à la loterie nationale") font que les crédits sont remboursés anticipativement.
On ne va que rarement au bout de son prêt.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les formules à taux variables sont intéressantes essentiellement lorsque les taux d'intérêts sont élevés. Elles vous permettent de ne pas souffrir trop longtemps en cette période plus difficile qu'est le début du crédit. En effet, le démarrage d'un crédit est souvent plus difficile à assumer partant du fait que des coûts non budgétisés apparaissent souvent.

Le problème de ces formules est le coût global du crédit non maîtrisé car, à chaque échéance, vous avez un risque d'application de la règle du CAP soit une augmentation de taux de maximum 5%, 3% ou 2% (voir Chapitre CAP) tout en sachant que votre taux d'intérêts ne peut jamais s'élever au-delà du taux de base + le cap convenu en début du contrat.
Pour bien cerner ce risque, demandez le tableau d'amortissement du capital. Vous connaîtrez ainsi quel est le capital restant dû après la première période de fixité.

Vous constaterez que vous ne remboursez pas beaucoup de capital les premières années et donc le nouveau taux d'intérêts (cap compris) entraînera une mensualité plus élevée.

Par exemple, pour un crédit sur 20 ans à variation quinquennale (5+5+5),

    après 3 ans, vous aurez remboursé +/- 9 %
    après 5 ans, vous aurez remboursé +/- 16%

Par comparaison avec une formule semi fixe (voir ci-après), par exemple une variation 10+5ans, vous aurez un taux de sécurité de +/- 47%.

Il ne faut cependant pas rejeter cette formule car dans certains cas vos ressources financières à l'avenir seront différentes ou des " espérances financières " justifient le choix de cette formule.